La scène se déroule sur la place publique, par un climat hivernal enneigé. Un immense sapin trône au centre entouré de divers cadeaux plus ou moins correctement emballés et nommés. LUKE porte un manteau noir un peu trop grand pour lui et un pantalon en simili-cuir rouge pâle. Un bonnet de Noël recouvre ses cheveux blonds et des mitaines blanches habillent ses phalanges.

LUKE : « Ô fin d’année, tu apportes avec toi les célébrations si particulières que partagent les humains. Je ne suis plus surpris par leurs manies archaïques et fêtes capitalistes, mais je ne saurais refuser la joie que me procure la réception d’un présent spécialement conçu pour mon être. Je joue le jeu pour me noyer dans la masse, m’accoutumant en suivant les tenues traditionnelles. Je porte même, sous ce manteau, un affreux pull de Noël. Il ouvre son manteau au public. Contemplez à quel point ce vêtement désastreux m’humilie, mais je me dois de jouer le jeu jusque dans ses terribles détours. »

LUKE tourne quelques instants autour du sapin, avant de tomber sur une chaussette rose, pendue à une branche du sapin. Il s’approche.

LUKE, surpris : « Quelle étonnante découverte, je ne pensais pas trouver là, entre les guirlandes et les décorations pittoresques, ce type d’accoutrement. Que fais une chaussette rose au milieu d’un sapin ? Attendez, la chaussette est maquillée, mais quelle idée saugrenue. C’est de très mauvais goût, mais j’aime la touche d’originalité et de toute façon, je suis le premier à mélanger les couleurs bien que les nuances ne soient point accordées. Il décroche la chaussette. Elle semble contenir un objet. J’ai beau secouer, je ne parviens pas à déterminer ce qu’elle contient, probablement parce que ce n’est pas une boîte. Vers le public. Parfois, je me surprends par mes manies désordonnées. Il verse le contenu de la chaussette dans sa main. En voilà une bonne découverte. Il s’agit d’un magnifique médiator, en bois, arborant des clés musicales entremêlées. Il regarde à droite, puis à gauche. Il semblerait qu’hormis cette jeune femme de l’autre côté qui n’est pas intéressée par ma présence, personne ne puisse m’observer. Un sourire au lèvre, il glisse le médiator dans sa poche. Pas vu, pas pris. Je ne sais pas ce que ce médiator fait seul dans le froid mordant de l’hiver, mais désormais, il trouve domicile dans la chaleur accueillante de ma poche. J’ai hâte de rentrer à la maison et de l’essayer sur ma guitare. Il me faudra obtenir la permission d’ALIZEE avant de déranger son lieu de travail, mais elle ne saurait me refuser un plaisir aussi simple que ce-dernier. »

Guilleret, LUKE sautille autour du sapin avant de retourner à l’Observatoire, content de son présent.

@ft. Me Merci pour ce super cadeau ♪