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[EVENT] Lune Rousse - Luke V. Mellus
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Ismaël H. Sylwette
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Lost Child
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Habitation : Quartiers
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MessageSujet: [EVENT] Lune Rousse - Luke V. Mellus [EVENT] Lune Rousse - Luke V. Mellus Icon_minitimeDim 25 Oct - 14:44

 

Lune Rousse

Ou : Une nuit d'introspection et un monologue à cœur ouvert.



La scène se déroule au Belvédère, un peu avant minuit. LUKE est assis sur une rambarde, jambes battantes dans le vide. Il est vêtu d’un débardeur caramel échancré et d’un pantalon de pyjama noir à rayures blanches se terminant au-dessus de ses genoux. Ses mains sont dans ses poches et son regard perdu vers la ville en contrebas. Le ciel est éclairé par une Lune Rousse mystérieuse.

(Chanson : Bring me the Horizon - Oh No)

LUKE
« Sous la lumière de cette Lune, c’est comme si la ville brûlait ici-bas. Un brasier attisé par les vents de la nuit, dessinant des ombres dans les cieux. Les flammes rédemptrices qui purifient la terre de sa souillure, le phénix du renouveau qui déploie ses ailes étincelantes pour prendre son envol. Une ultime représentation nimbée de gerbes flamboyantes ; le jugement des citoyens pêcheurs.

Alors l’éternel fit pleuvoir du soufre et du feu.
Cela venait du ciel, de la part de l’éternel.
Il détruisit la ville, toute la plaine, tous les habitants des villes et les plantes du sol.

Le feu est nourri par la haine, la colère, le chagrin et détruit tant il reconstruit. L’étincelle embrase le sol et les torches enflammées s’élèvent de toutes parts pour dessiner sur les murs et placarder contre les portes les images dystopiques d’un futur incertain. Le feu est indomptable, intarissable, il dévore sans jamais combler sa faim et engouffre dans ses canines iridescentes les souvenirs de milles âmes. Il frissonne. Pourtant, il fait si froid. J’ai du mal à comprendre l’envie qui m’a poussé à quitter l’observatoire et à rejoindre ce belvédère. Peut-être est-ce la perspective de passer une nuit seul, sans ma chère démone auprès de moi, et seulement distrait par un télescope immense à côté de mon lit. Pour ne pas craindre mon esprit de tourbillonner, désireux de se taire et de chercher le sommeil. Je ne dors pas très bien depuis mon arrivée, je crois que je réalise seulement maintenant ce par quoi je suis passé. Rejeter tout ce que l’on m’avait offert, renier ma race, perdre mon titre, bien que je n’éprouve aucun regret à énoncer ces faits, je me sens tout de même fébrile. Comme si, quelque chose me manquait. Je suis libre oui, mais je suis seul. ALIZEE se plie corps et âme à mon être, je ne puis omettre sa dévotion, mais sans crier gare, au fond de mes viscères, caché quelque part entre mes regrets et mes souvenirs d’enfance, un sentiment étrange pulse. Il me menace silencieusement, mais je peux ressentir sa froideur, mille fois plus mordante que celle de la nuit. »

Who you're trying to fool, you know you're in over your head
'Cause you're holding onto heaven but you're hanging by a thread.

LUKE soupire et se tait. Il regarde derrière lui quelques secondes, puis déploie ses ailes. Il reste immobile à fixer la ville, une main caressant lentement ses plumes grisâtres.

LUKE
« Le toucher du vent contre mes plumes ne m’a jamais autant fait sentir si vivant. J’ai perdu l’empreinte de ma couronne sur mon cuir chevelu, et les marques des menottes sur mes poignées se sont effacées. Mes joues ont séchées. LUKE soulève son débardeur et frictionne sa peau. Je n’ai pas perdu de ma couleur, mais passer encore des jours enfermés sous un toit sans le soleil risque de ternir ma peau. Cette sédentarité que je me force à respecter me fait me demander si je ne cherche pas à me fuir moi-même. Mais que fuis-je ? La simple idée de délivrer mon image devant une autre existence me terrifie, et je ne me comprends plus. Je finirai vieux et aigri, entouré d’une centaine de chats et recouvert d’un plaid grisonnant old-fashion, à boire du thé devant la fenêtre. Quelle horreur ! Où est passé mon excentricité, que sont devenues mes valeurs et mes folies, mon désir anti-sociétal et libérateur ? Je me suis assagi, mais je refuse de l’admettre. Comme si le prononcer haut et fort serait trahir ma propre existence et me poignarder en plein cœur. Quitter les Enfers m’a profondément changer, je crois avoir abandonné une part de moi en bas. J’ai perdu certains de mes masques, j’ai laissé mes costumes ai vestiaire et mes manuscrits brûler dans la cheminée. Je pensais que venir ici me permettrait de résoudre mes problèmes, mais n’aurais-je pas simplement fui ma condition ? Je repense à un temps où tout était simple, où les questions ne ternissaient pas mon esprit. Je croisais mon bras auprès de ce voisin intrépide, je marchais dans les ruelles du Tartare en riant, comme si j’étais le roi du monde. Je me souviens des yeux brillants de BENJAMIN, de la douceur de sa peau, de la tendresse de ses baisers, des papillons qui s’agitaient dans mon cœur chaque fois que lui et moi dormions ensemble. Je ne pourrais probablement, malgré toute ma colère et ma douleur, effacer les souvenirs de ma mémoire. LUKE lève la tête vers la Lune. C’est drôle, de revenir ici. Je suis peut-être plus damné que je souhaite le prétendre. J’ai finalement un petit cœur, et des émotions trop violentes pour le supporter. »

Don't call it a party 'cause it never stops
Now one is too many but it's never enough
Don't tell me you're happy 'cause this isn't love
So be careful what you wish for.
@ft. Me En espérant que ma participation à cet événement vous plaira ♪
Awful
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MessageSujet: Re: [EVENT] Lune Rousse - Luke V. Mellus [EVENT] Lune Rousse - Luke V. Mellus Icon_minitimeMer 24 Fév - 16:58

 

Lune Rousse

Ou : Un rêve étrange, teinté de blancheur immaculée et de sang pourpre.



LUKE est immobile, assis sur une chaise blanche, vêtu d’un pull blanc à col roulé et d’un pantalon blanc bien trop serré. Il se tient au centre d’une pièce immense, aux murs recouverts de blanc, à l’exception d’une vitre transparente qui lui fait face. Ses poignets sont attachés par des liens aux accoudoirs de la chaise.

LUKE, papillonnant des paupières :
« Des sensations déplaisantes ont envahi mon corps et menacent mon être. Une brume noire et épaisse recouvre mon esprit, des vertiges parasitent mes prunelles et des marteaux saccagent mon crâne depuis l’intérieur. J’ai la nausée, une nausée qui s’échappe des profondeurs, qui agite mes entrailles et menace de m’échapper à chaque instant. Je sens l’air manquer à mes poumons, j’ai l’impression qu’une lance transperce mes viscères et qu’il m’est impossible de reprendre mon souffle. Je suffoque, j’étouffe, je peine à garder conscience. Lorsque j’entre-ouvre les yeux, je découvre cette immensité blanchâtre aveuglante, qui accapare mon champ de vision et paralyse mes membres. Toute cette blancheur me révulse, contraint mon regard à rester plongé dans les ténèbres pour ne pas succomber à la cécité. Où suis-je ? Et pourquoi entends-je chacune de mes pensées ?

J’essaie d’ouvrir la bouche, mais l’effort me tort de douleur. J’ai envie de crier, de hurler tant cette peine m’afflige, mais rien, pas un son n’échappe mes lèvres. J’avale ma salive ; elle brûle ma gorge. Je parviens à écarter les lèvres et m’apprête à extirper ma langue, quand j’arrête mon avancée. Je ne sens plus ma langue. Je veux porter mes mains à ma bouche, mais impossible, quelque chose m’en empêche. Mon cœur accélère sa cadence et alors qu’il projette du sang dans mes artères, les sensations insoutenables s’aggravent. Je tente de me calmer, mais rien n’y fait, ma respiration est incontrôlable et me lacère les côtes. J’ai l’impression que ma langue m’a été retirée. Je désire hurler de toutes mes forces, mais aucun son ne s’exprime à travers ma gorge rocailleuse. Je frappe des pieds, tente de me débattre sur ma chaise, de me défaire de ses liens qui m’entravent, mais rien n’y fait.

Devant mon agitation, une voix résonne à travers la pièce. Une voix métallique, robotique, non-naturelle. Veuillez restez calme. Comme un mantra répété encore et encore, sans aucun sens logique ni empathie, une simple phrase de circonstance diffusée comme une huile essentielle dans un air vicié jusqu’à la moelle. J’ai envie de cracher tant la nausée me démange, mais je me retiens. Je ravale ma salive une seconde fois, qui me brûle à nouveau la gorge. Puis je force mes paupières à rester ouvertes. Des lumières sont braquées sur moi, et je dois attendre un moment que mes paupières s’ajustent à cette tyrannie lumineuse.

Puis j’aperçois une vitre, abritant des formes recouvertes par des draps de literie, aux yeux rouges sortant d’un conte pour enfant. Sont-ils sensés me faire peur ? Faire naître en moi des sentiments de rejet et de peine ? Ou pire, sont-ils l’incarnation d’une quelconque raison me sommant de m’abattre à leur jugement ? Leur mains tiennent des calepins, et j’observe avec attention leurs stylos s’agiter sur le papier, glisser sur les surfaces vierges pour gribouiller des notes à ne plus savoir quoi en lire, sans même me quitter un instant du regard.

Enfin, sur le côté, j’aperçois une sorte d’immense machine, vibrante de toutes ses forces. À travers son hublot tourne des lignes blancs comme les murs, la lumière, mes propres vêtements et reluisent de brillance comme l’aura d’un ange au paradis. Que font ces draps là, à tourner encore et encore sans trouver un sens ? Tournent-ils éternellement comme un cercle vicieux qui jamais ne pourrait s’arrêter ? Je pense trop, je m’échappe du sens que cette vision veut m’apporter. Je ne peux pas me laisser faire, je dois me débattre, échapper à leur jugement, regagner cette liberté pour laquelle je me suis battu. Quand soudain, je suis pris de court par la machine. Elle cesse son brouhaha silencieux et le hublot s’ouvre. Un drap s’extirpe de la sortie, glisse le long du sol avant de se relever. A travers les deux trous apparaissent des yeux rouges vifs, et tout de suite, des bras fantomatiques se lèvent pour prendre des notes. Un autre drap vivant s’effondre, rejoint le hublot, s’enferme à l’intérieur. Puis la machine reprend ses vibrations et le drap se met à tourner en boucle. L'écho reprend dans les hauts-parleurs :

Would you like to live forever
No borders, no boundaries
Nothing to stop you from becoming
That which defines your most sublime dreams ?
Is it not at human nature to define such a revelation ?
Is it not the divine which has led you here ?

Est-ce une métaphore de l’absurdité de la condition humaine qui se profile devant mes yeux ? Car si oui je connais déjà bien, je n’ai pas besoin que l’on me rappelle que je ne suis rien, que je ne serais jamais rien. J’ai démontré par le passé ce que je pouvais faire, j’ai contredis les lois du Créateur, et certainement pas pour rester impuissant devant telle comédie burlesque et ridicule. Je suis libre bordel, que l’on me détache, je refuse d’écouter la litanie robotique tenter de me décérébré un instant de plus. Mes bras se muent d’une force que je ne me connaissais pas, je tente de défaire mes liens, et rapidement je sens que je parviens à quelque chose. Mais c’est sans compter un lien que je n’avais pas pris en compte. Autour de mon cou se love une corde de cuir, comme un choker bien trop réaliste pour appartenir à une pratique taboue. Ma tachée s’oppresse, et alors que j’essaie de hurler toujours plus fort, mais qu’aucun son ne quitte ma gorge, c’est un mince filet de sang que je sens perler à mes lèvres, et tâcher ce blanc immaculé. Là, les draps s’agitent, leurs yeux rouges vacillent au noir, les notes volent dans tous les sens, la machine vibre si fort qu’elle pourrait décoller. Si hurler me fera vider de mon sang, alors je suis prêt à en découdre. »
@ft. Me Eh eh eh, la suite ♪
Awful
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